Godefroy de Bouillon 1 2

Nom de naissance Godefroy de Bouillon
Nom de naissance Godefroi de Boulogne
Nom de naissance Godefroi IV de Basse Lotharingie
Nom de naissance Godefroy de Jérusalem
Identifiant Gramps I4206
Genre masculin
Âge au décès environ 40 ans, 6 mois, 17 jours

Anecdote

Godefroy de Bouillon est un chevalier franc et le premier souverain chrétien de Jérusalem, mais qui refusa le titre du roi pour celui, plus humble, d'avoué du Saint-Sépulcre.

L'un des premiers à répondre à l'appel d'Urbain II, en 1095, Godefroy de Bouillon devient aussi l'un des principaux chefs de la première croisade. En 1096, pour financer son départ, il vend le château de Bouillon à Otbert, prince-évêque de Liège et Stenay au prince-évêque de Verdun. Parti de Bouillon le 15 août 1096 avec une suite nombreuse, il passe par Ratisbonne, Vienne, Belgrade et Sofia, arrive à Constantinople, et se heurte aussitôt à Alexis Comnène. Après avoir longuement négocié avec l'empereur de Constantinople sa traversée du Bosphore et s'étant engagé à lui restituer les territoires qu'il reprendrait aux Turcs, il pénétra en Asie. Il s'empara d'abord de Nicée, vainquit ensuite les Turcs à Dorylée puis prit d'assaut Antioche.

Il est au premier rang lors de la prise de Jérusalem en 1099 (les deux premiers sont Letold et Gilbert de Tournai, puis vient Godefroy suivi de son frère Eustache). La couronne de roi de Jérusalem lui est proposée après la prise de la ville, mais il la refuse, arguant qu'il ne pouvait pas porter une couronne d'or où Jésus Christ devait porter une couronne d'épines. Il acceptait le titre d'Avoué du Saint-Sépulcre et se contenta du titre de baron. Ce choix signifiait qu'il considérait la Terre sainte, Jérusalem avant tout, comme la propriété du Christ et donc, par extension, du Saint siège. Il se positionnait ainsi en serviteur, en défenseur de l'Église. Il était nominalement seigneur du Saint-Sépulcre tout en se maintenant sous l'autorité ecclésiastique. Son titre lui conférait les responsabilités suivantes : il devait d'abord avec ses vassaux garder Jérusalem et le tombeau du Christ, puis il devait ensuite distribuer des terres aux chevaliers, conquérir et pacifier les villes aux alentours, rendre la justice et pérenniser l'économie locale. Il donna à ses nouveaux États un code de lois sages, connu sous le nom d' Assises de Jérusalem.

Il mourut le 18 juillet 1100 en revenant d'une expédition contre le sultan de Damas, qu'il avait battu devant Ascalon; on soupçonna qu'il avait été empoisonné après avoir mangé une pomme de cèdre que lui avait offert l'émir de Césarée. Son frère Baudouin, qui avait aussi participé à la croisade, devient roi de Jérusalem. Après avoir abandonné Édesse, il se fait couronner le 25 décembre.

Albert d'Aix, chroniqueur allemand, reconstitua vers 1100-1110 l'histoire et les hauts faits du duc. Guillaume de Tyr contribua au XIIIe siècle à la légende de Godefroy de Bouillon dans son ouvrage intitulée l'Histoire d'Eraclès. On raconte de lui des exploits extraordinaires, et généralement fabuleux ; il joignait au courage la prudence, la modération et la piété la plus vive. Le seigneur de Bouillon devint le chevalier au cygne que l'on retrouve dans Lohengrin. Le Tasse l'a choisi pour le héros de son poème. Sa statue équestre orne la place Royale de Bruxelles.

Albert d'Aix écrivait ceci peu après 1100 à propos de Godefroy de Bouillon lors de la prise de Jérusalem en juin 1099 : « tandis que tout le peuple chrétien […] faisait un affreux ravage des Sarrasins, le duc Godefroy, s'abstenant de tout massacre, […] dépouilla sa cuirasse et, s'enveloppant d'un vêtement de laine, sortit pieds nus hors des murailles et, suivant l'enceinte extérieure de la ville en toute humilité, rentrant ensuite par la porte qui fait face à la montagne des Oliviers, il alla se présenter devant le sépulcre de notre seigneur Jésus-Christ, fils de Dieu vivant, versant des larmes, prononçant des prières, chantant des louanges de Dieu et lui rendant grâces pour avoir été jugé digne de voir ce qu'il avait toujours si ardemment désiré ».

On peut également vanter la simplicité de Godefroy. Durant le siège d'Arsouf, les cheiks arabes vinrent déposer des offrandes auprès de Godefroy, et il trouvèrent celui-ci assis à même le sol dans sa tente, non pas entouré de soieries mais accroupi sur de la paille. Les cheiks s'émerveillèrent alors de la modestie du plus grand des princes francs. Godefroy, mis au courant de leurs commentaires, leur répondit que "l'homme doit se souvenir qu'il n'est que poussière et qu'il retournera en poussière".

Les chroniqueurs de l'époque contribuent également à établir le mythe guerrier du grand seigneur de Brabant. Sa force prodigieuse fut par exemple mise à l'épreuve par les cheiks, ceux-ci le mettant au défi de trancher d'un seul coup la tête d'un chameau au collet. Godefroy s'exécuta et la tête roula à terre. De même, aimant la chasse et les défis, il manquera en Cilicie de se faire tuer par un ours énorme qu'il affronta corps à corps. Enfin, lors du siège d'Antioche, Godefroy est resté célèbre pour avoir tranché en deux, et cela d'un seul coup d'épée, un ennemi par la taille. "Le buste tomba à terre, tandis que le bassin et les jambes restaient accrochés au cheval qui s'éloignait au galop".

[source Wikipedia]

Événements

Événement Date Lieu Description Sources
Naissance [E5469] vers 1060      
Décès [E5470] 18 juillet 1100 Jérusalem, Israël / Palestine    

Parents

Relation avec la souche Nom Date de naissance Date de décès Relation dans la famille (si différent de la naissance)
Père Eustache II aux Gernons de Boulogne [I4204]vers 1017vers 1087
Mère Ida de Lotharingie [I4205]vers 104013 août 1113
    Le frère (germain)     Eustache III de Boulogne [I4203] après 1125
         Godefroy de Bouillon vers 1060 18 juillet 1100
    Le frère (germain)     Baudoin Ier de Jérusalem [I4207] vers 1065 2 avril 1118
    La sœur (germaine)     Ida de Boulogne [I5663]